Opération Sweet Tooth, Ian McEwan, paru en 2012, présenté par Marie.
Les
personnages sont très intéressants, l’intrigue pourrait être bien plus
palpitante mais de longs passages sur l’histoire de l’espionnage, qui
n’apportent absolument rien au récit, alourdissent le tout. On y suit une jeune
femme, Serena, étudiante à Cambridge, passionnée de littérature. Suite à une
aventure avec un de ses professeurs, membre du MI5, elle se voit proposer un
emploi pour l’agence de renseignements, qui, dans les années 1970, ouvre ses
portes aux jeunes femmes. Après avoir réalisé des tâches ingrates pendant un
certain temps, sa hiérarchie lui confie une mission. Ian McEwan ne perd rien de
sa créativité quant à la psychologie des personnages, à la description d’ambiances
et de lieux. Les amateurs de littérature aimeront sans conteste les nombreuses
références qui y sont présentes.
L’énigme
du persan gris, Stuart Palmer, paru en 1934, traduit en
français en 2004 par 10/18, présenté par Marie. Ce roman
met en scène Hildegarde Withers, une vieille institutrice américaine qui n’est
pas sans rappeler Miss Marple par certains aspects, bien qu’elle ne tricote
pas, soit plus espiègle et sans-gêne. Dans ce roman, Hildegarde est en voyage
pour Londres à bord d’un transatlantique. Or, durant la traversée, une
passagère disparait et tous présument qu’elle a sauté à l’eau. Hildegarde n’est
pas du même avis et va mener l’enquête pour comprendre ce qui a bien pu se
passer. L’enquête officielle suite à la disparition immobilisant les passagers
à Londres pendant plusieurs jours à leur arrivée, Hildegarde s’installe dans le
même hôtel que la plupart de ses compagnons d’infortune et observe. Un bon
roman policier, intriguant.
La
prisonnière de la Tour, Boris Akounine, paru et traduit en français en
2007, présenté par Marie. Cet ouvrage est un recueil de nouvelles mettant en scène Eraste Pétrovitch
Fandorine, un
détective russe, au 19ème siècle. Perspicace, discret, le gentleman
par essence. L’auteur décrit à la perfection le quotidien de la Russie au 19ème,
une plongée distrayante dans l’histoire et les bassesses des hommes.
L’auteur,
très connu en Russie, l’est également en Occident depuis 2000 et la traduction
de ses romans policiers. Homme très cultivé, il est spécialiste de la
littérature et du théâtre japonais, auxquels il fait des références dans ses
ouvrages. Il
a rédigé une série de 13 romans mettant en scène son détective Fandorine, entre
autres ouvrages.
Dans
ce recueil de nouvelles, Fandorine résout des mystères comme à l’accoutumée.
Chaque nouvelle est dédiée par Boris Akounine à un écrivain renommé (Simenon,
Poe…) et illustrée par le dessinateur Igor Sakourov. Ces nouvelles ont été
publiées en France sous 3 volumes, dans le désordre. Les deux suivants sont Le chapelet de jade et autres nouvelles
(2009), Avant la fin du monde et autres nouvelles (2010).
Zéro
déchet, Béa Johnson, paru en 2013, présenté par Kokoé.
Dans
ce livre plein de bon sens, l’auteur présente 100 astuces pour alléger sa vie.
Elle nous fait prendre conscience notamment des suremballages. Il y a quelques
supermarchés à Paris qui pratiquent le zéro emballage mais cette initiative
n’est pas encore assez développée. Il faut vraiment prendre conscience de
l’impact de nos déchets sur l’environnement. Chacun peut agir et ce livre vous
y aidera si vous le souhaitez.
Conversations
avec Dieu, Neale Donald Walsch, paru en 2006, présenté par Kokoé.
Comment
tirer sa révérence, Malcolm Mackay, paru en 2014, présenté par Christelle.
Cet
auteur et son premier opus Il faut tuer
Lewin Winter ont déjà été présentés au Mardi du livre. Dans ce deuxième
tome, aussi palpitant que le premier, on retrouve le héros si particulier, car
il est un tueur à gages. Il est étrange et déconcertant de lire un roman dont
le personnage principal est un « méchant ». Le tome 3 est attendu par
les fans et s’intitule Ne reste que la
violence.
Xenia,
Gérard Mordillat, paru en 2014, présenté par Christelle.
Mordillat,
c’est un peu le Zola de notre époque. Il n’hésite pas à affronter la réalité
dans ce qu’elle a de plus dur, de plus cru, de plus dégradant quelquefois. Il
nous oblige à regarder ce que nous préférons ignorer habituellement. Son
dernier roman ne déroge pas à cette règle, avec ses personnages qui vivent dans
la précarité, soumis à la flexibilité du temps de travail, avec son cortège de
malheurs, d’injustices et surtout celles faites aux femmes car il s’agit bien
ici d’un hymne à leur courage, comme le montre la phrase de Rimbaud mise en
exergue, tirée de La Lettre du voyant : « Quand sera brisé l’infini
servage des femmes. » et reprise par l’un des personnages, madame
Aziz : « la journée de 8h, ça n’existe pas pour les femmes, ni ici ni
ailleurs. En Afrique, c’est 15 ou 16h minimum ! Quand on est une fille, on
est une esclave. ». Un très bon roman social que nous recommande Christelle.
Yeruldelgger,
Ian Manook, paru en 2013, présenté par Christelle.
Ce
policier est un livre qui a été dévoré par Christelle car il est très bien
écrit, l’histoire est palpitante et le cadre somptueux : la Mongolie. Le
personnage principal, Yeruldelgger, policier, va se retrouver au centre de
plusieurs enquêtes et affronter sa propre histoire. L’intrigue nous fait
découvrir la culture traditionnelle mongole, ce qui dépayse totalement. Un très
bon polar à lire d’urgence pour les amateurs du genre.
Rendez-vous le mardi 1er mars pour le prochain mardi du livre, au Café, 17 rue Flatters à Amiens.