jeudi 18 février 2016

Mardi du livre de février 2016

Voici le compte rendu des ouvrages présentés lors du mardi du livre de février 2016. 



Opération Sweet Tooth, Ian McEwan, paru en 2012, présenté par Marie.
Les personnages sont très intéressants, l’intrigue pourrait être bien plus palpitante mais de longs passages sur l’histoire de l’espionnage, qui n’apportent absolument rien au récit, alourdissent le tout. On y suit une jeune femme, Serena, étudiante à Cambridge, passionnée de littérature. Suite à une aventure avec un de ses professeurs, membre du MI5, elle se voit proposer un emploi pour l’agence de renseignements, qui, dans les années 1970, ouvre ses portes aux jeunes femmes. Après avoir réalisé des tâches ingrates pendant un certain temps, sa hiérarchie lui confie une mission. Ian McEwan ne perd rien de sa créativité quant à la psychologie des personnages, à la description d’ambiances et de lieux. Les amateurs de littérature aimeront sans conteste les nombreuses références qui y sont présentes. 



L’énigme du persan gris, Stuart Palmer, paru en 1934, traduit en français en 2004 par 10/18, présenté par Marie. Ce roman met en scène Hildegarde Withers, une vieille institutrice américaine qui n’est pas sans rappeler Miss Marple par certains aspects, bien qu’elle ne tricote pas, soit plus espiègle et sans-gêne. Dans ce roman, Hildegarde est en voyage pour Londres à bord d’un transatlantique. Or, durant la traversée, une passagère disparait et tous présument qu’elle a sauté à l’eau. Hildegarde n’est pas du même avis et va mener l’enquête pour comprendre ce qui a bien pu se passer. L’enquête officielle suite à la disparition immobilisant les passagers à Londres pendant plusieurs jours à leur arrivée, Hildegarde s’installe dans le même hôtel que la plupart de ses compagnons d’infortune et observe. Un bon roman policier, intriguant. 



La prisonnière de la Tour, Boris Akounine, paru et traduit en français en 2007, présenté par Marie. Cet ouvrage est un recueil de nouvelles mettant en scène Eraste Pétrovitch Fandorine, un détective russe, au 19ème siècle. Perspicace, discret, le gentleman par essence. L’auteur décrit à la perfection le quotidien de la Russie au 19ème, une plongée distrayante dans l’histoire et les bassesses des hommes.
L’auteur, très connu en Russie, l’est également en Occident depuis 2000 et la traduction de ses romans policiers. Homme très cultivé, il est spécialiste de la littérature et du théâtre japonais, auxquels il fait des références dans ses ouvrages. Il a rédigé une série de 13 romans mettant en scène son détective Fandorine, entre autres ouvrages.
Dans ce recueil de nouvelles, Fandorine résout des mystères comme à l’accoutumée. Chaque nouvelle est dédiée par Boris Akounine à un écrivain renommé (Simenon, Poe…) et illustrée par le dessinateur Igor Sakourov. Ces nouvelles ont été publiées en France sous 3 volumes, dans le désordre. Les deux suivants sont Le chapelet de jade et autres nouvelles (2009), Avant la fin du monde et autres nouvelles (2010).



Zéro déchet, Béa Johnson, paru en 2013, présenté par Kokoé.
Dans ce livre plein de bon sens, l’auteur présente 100 astuces pour alléger sa vie. Elle nous fait prendre conscience notamment des suremballages. Il y a quelques supermarchés à Paris qui pratiquent le zéro emballage mais cette initiative n’est pas encore assez développée. Il faut vraiment prendre conscience de l’impact de nos déchets sur l’environnement. Chacun peut agir et ce livre vous y aidera si vous le souhaitez. 



Conversations avec Dieu, Neale Donald Walsch, paru en 2006, présenté par Kokoé.
Dans ce best seller en 3 volumes, l’auteur critique tous les dogmes. Il a vécu dans la rue, a traversé des moments difficiles et a commencé à écrire sa rage envers Dieu. Ce dernier lui aurait, selon lui, inspiré son œuvre : « quand l’élève est prêt, le maître apparaît ». Selon lui, les religions ont été institutionnalisées par les hommes et ont par conséquent perdu de leur essence. Il parle de l’âme, de la politique, de l’environnement, mais également de sexe. Il n’a pas de tabou. Son mantra : « Donnez vous autant de plaisir que vous pouvez vous en donner sinon vous ne pourrez pas en donner aux autres. » Ce livre a été une révélation pour Kokoé. 

 

Comment tirer sa révérence, Malcolm Mackay, paru en 2014, présenté par Christelle.
Cet auteur et son premier opus Il faut tuer Lewin Winter ont déjà été présentés au Mardi du livre. Dans ce deuxième tome, aussi palpitant que le premier, on retrouve le héros si particulier, car il est un tueur à gages. Il est étrange et déconcertant de lire un roman dont le personnage principal est un « méchant ». Le tome 3 est attendu par les fans et s’intitule Ne reste que la violence. 



Xenia, Gérard Mordillat, paru en 2014, présenté par Christelle.
Mordillat, c’est un peu le Zola de notre époque. Il n’hésite pas à affronter la réalité dans ce qu’elle a de plus dur, de plus cru, de plus dégradant quelquefois. Il nous oblige à regarder ce que nous préférons ignorer habituellement. Son dernier roman ne déroge pas à cette règle, avec ses personnages qui vivent dans la précarité, soumis à la flexibilité du temps de travail, avec son cortège de malheurs, d’injustices et surtout celles faites aux femmes car il s’agit bien ici d’un hymne à leur courage, comme le montre la phrase de Rimbaud mise en exergue, tirée de La Lettre du voyant : « Quand sera brisé l’infini servage des femmes. » et reprise par l’un des personnages, madame Aziz : « la journée de 8h, ça n’existe pas pour les femmes, ni ici ni ailleurs. En Afrique, c’est 15 ou 16h minimum ! Quand on est une fille, on est une esclave. ». Un très bon roman social que nous recommande Christelle.



Yeruldelgger, Ian Manook, paru en 2013, présenté par Christelle.
Ce policier est un livre qui a été dévoré par Christelle car il est très bien écrit, l’histoire est palpitante et le cadre somptueux : la Mongolie. Le personnage principal, Yeruldelgger, policier, va se retrouver au centre de plusieurs enquêtes et affronter sa propre histoire. L’intrigue nous fait découvrir la culture traditionnelle mongole, ce qui dépayse totalement. Un très bon polar à lire d’urgence pour les amateurs du genre. 



Rendez-vous le mardi  1er mars pour le prochain mardi du livre, au Café, 17 rue Flatters à Amiens.

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